Pendant des années, j’ai vécu une quête effrénée de performance. Mon ambition me poussait à exceller dans ma carrière, à être reconnue et à atteindre un statut social. Mais cette course pour réussir m’a épuisée, physiquement et mentalement. Le stress incessant, les niveaux de cortisol en flèche, l’addiction au stress… mon corps n’a pas supporté. Mon addiction aux écrans a amplifié le tout, perturbant mon système nerveux et mes nuits.
C’est en thérapie que j’ai découvert une vérité profonde. Mes parents imaginaient un garçon lors de ma conception : l’héritier destiné à reprendre l’entreprise familiale côté paternel, le premier petit-fils, côté maternel. Une forme de masculinité a donc été inscrite biologiquement dans mes cellules, à ma conception. Moi, je suis née fille, et ils m'ont acceptée, aimée et éduquée comme telle, mais j’ai passé ma vie à chercher à prouver que même en tant que femme, je pouvais briller dans un univers masculin, à être entrepreneuse, à réussir dans un secteur comme le bâtiment. 36 ans à m'imposer un très haut niveau d'exigence dans tout ce que j'entreprenais, sans comprendre pourquoi. J’ai tout donné pour prouver que je pouvais être à la hauteur... mais à la hauteur de quoi ? pour faire plaisir à qui ? est-ce réellement ce pourquoi je suis venue au monde ? quel est le sens que je veux donner à ma vie ? Et si cette maladie était finalement arrivée pour m'ouvrir les yeux et m'aider à me transformer pour accomplir ma mission de vie ? (et si cette dernière question n'était pas une autre manière de m'imposer une nouvelle exigence ?!)
Première prise de conscience : La maternité
À la naissance de mon fils, une première révélation s’est imposée à moi. Devenir mère m’a permis de redécouvrir la puissance de ma féminité. Mais rapidement, mes ambitions professionnelles ont repris le dessus. Je me suis replongée dans le travail, tentant de prouver à tous que je pouvais être à la fois mère et femme carriériste. Mon fils a été mis en crèche à plein temps dès ses quatre mois, et moi, je courais à nouveau après la reconnaissance, la réussite et un post de directrice.
La course effrénée et l’effondrement
Pendant un an et demi, j’ai mené cette course contre le temps, m’isolant socialement et sacrifiant beaucoup pour ma carrière. Mon fils, quant à lui, a commencé à souffrir de problèmes de santé. Mes nuits sont devenues courtes et stressantes. Mais même alors, je continuais à me réfugier dans le travail, ignorant les signaux que mon corps m’envoyait.
Après un répit d’un an, les crises de mon fils ont cessé, et j’ai pensé pouvoir respirer à nouveau. Mais au fond, j’étais épuisée, vidée physiquement et mentalement. Je pensais être en burnout, mais les médecins m’ont diagnostiqué un cancer.
Le hasard n’existe pas : l’éveil à la sérendipité
Depuis cette annonce, j’ai commencé à voir la vie d’une manière différente. Tout semble soudain faire sens. Mon quotidien est devenu un enchaînement de sérendipité, de signes que l’univers m’adresse.
Un jour, je me rends dans un magasin bio en pensant qu’il serait temps que je réserve un soin énergétique. Là, je me fais doucement bousculer par un homme qui, par hasard, me raconte qu’il sort justement d’un soin énergétique.
Durant les vacances, je change de cabinet d’oncologie. Quelle surprise de découvrir que l’infirmière du jour est une ancienne copine de mes cours de yoga prénataux, que j'avais beaucoup appréciée mais perdue de vue.
Alors que je travaille sur la charge transgénérationnelle que je porte du côté de mon père, je l’envoie faire une séance d’ostéopathie. Son thérapeute lui explique que la clé est de se connecter à son cœur. Trois semaines plus tard, il se fait poser un pacemaker… exactement au même endroit que mon port-à-cath.
Je cherche depuis deux jours une alternative aux perruques synthetiques. Je pars me faire opérer et figurez vous que je partage ma chambre d’hôpital avec une jeune femme qui vient de terminer sa chimiothérapie. Elle a justement une super adresse d’une coiffeuse qui crée des bandeaux avec nos cheveux naturels.
La liste des « coïncidences » que je pourrais vous comter est bien trop longue pour qu’elles puissent être attribuées au simple hasard. Non, je ne crois plus au hasard. Je suis convaincue que l’univers nous envoie des messages, et je crois fermement que nous pouvons aussi lui en adresser. Il suffit d’être clair, précis, et de faire confiance à la vie.
Depuis que je me reconnecte à mon instinct, il m’est même arrivé de faire des rêves prémonitoires. Ces rêves m’ont guidée vers des événements ou des rencontres qui ont confirmé ce que mon intuition m’avait déjà soufflé.
De la performance à l’Être : la leçon du cancer
Mon corps m’a envoyé un message fort à travers ce cancer : un adénocarcinome dans le sein droit, symbole de la féminité et de l’amour. Mon couple, lui aussi, a souffert de ce déséquilibre, et je réalise aujourd’hui qu’il est temps de prendre soin de cette relation.
Alors aujourd’hui, je fais tout pour retrouver cet équilibre. Je me reconnecte à ma féminité, à mes émotions, je prends soin de mon corps, et je m’ouvre à une nouvelle dimension spirituelle. Car j’ai compris que ces trois éléments – le corps, le cœur et l’esprit – sont essentiels, non seulement pour notre survie, mais pour notre épanouissement.
La maladie : un vecteur de transformation
Le cancer m’a changée en profondeur. Je crois que c’est son but, finalement : provoquer l’électrochoc nécessaire pour enclencher des transformations intérieures. Mais ce chemin est difficile à parcourir seul, et c’est là que l’aide d’un thérapeute compétent devient un allié précieux pour guider ce processus de guérison et de transformation. Mon chemin sera encore long mais je suis en bonne voie et celui-ci m’aide à garder espoir, chaque jour.
Ton avis m’intéresse vraiment !
N’hésite pas à partager ton expérience, poser tes questions ou laisser un petit mot en commentaire. Ensemble, on se soutient et on avance, une étape à la fois.
⬇️⬇️⬇️
Comments