La luminothérapie : une aide précieuse pour les patients suivant une radiothérapie à Bienne
- Maureen Flieller
- 19 févr.
- 3 min de lecture
La photobiomodulation (souvent appelée « luminothérapie de basse intensité ») est une thérapie non invasive qui utilise la lumière – généralement rouge ou infrarouge – pour stimuler la régénération cellulaire. Dans certains centres spécialisés, elle est de plus en plus proposée afin d’atténuer, notamment, les effets secondaires cutanés liés à la radiothérapie.
Différents types de lumières utilisés lors d'une séance de photobiomodulation.
Comment fonctionne la luminothérapie ?
La technique repose sur l’absorption de certaines longueurs d’onde (rouge et/ou infrarouge) par les cellules. Cette lumière peut stimuler la production d’ATP (adénosine triphosphate), une molécule essentielle à l’énergie cellulaire, et ainsi soutenir les processus de régénération tissulaire. Les diodes électroluminescentes (LED) ou des lasers de faible intensité sont utilisés, sans dégagement de chaleur, évitant tout risque de brûlure.
Les avantages de la luminothérapie dans le cadre de la radiothérapie
Réduction des réactions cutanées : en complément de la radiothérapie, la photobiomodulation peut aider à calmer les irritations et à favoriser la cicatrisation de la peau.
Mucosites: utilisée dans certains cas, elle peut également contribuer à prévenir ou soulager l’inflammation des muqueuses (par ex. dans la bouche) que provoquent souvent les traitements anticancéreux.
Bien-être général: quelques patients rapportent une diminution de la douleur ou une amélioration de leur confort. Des études sont encore en cours pour confirmer l’effet sur d’autres symptômes (fatigue, nausées…)..
Questions fréquentes concernant la photobiomodulation
Comment la luminothérapie est-elle utilisée ?
Application directe : la lumière est dirigée localement sur la zone cutanée traitée par radiothérapie.
Dispositifs portables : il existe des appareils portables, principalement à LED, qui peuvent être utilisés de manière ciblée en clinique ou à domicile.
Quand peut-on espérer les résultats de la luminothérapie ?
Y a-t-il des contre-indications à la photobiomodulation ?
TEMOIGNAGE Lors de notre premier RDV dans le cadre du traitement d’un cancer adenocarcinome HER2, le radio-oncologue m’a proposé de bénéficier de ces séances de luminothérapie, 3 fois par semaine, en parallèle de mes séances de radiothérapie. Un jour sur deux, je me rendais donc à ma séance de radiothérapie puis je me rendais ensuite directement dans la salle d’à côté. Je me déshabillais à nouveau (juste le haut du corps), je m’allongeais sur le dos sur une table standard de consultation, j’enfilais des lunettes spéciales pour protéger mes yeux, puis l’infirmière positionnait la machine de photobiomodulation au dessus de mon sein en traitement. La séance était parfaitement indolore et ne durait que 5 minutes au début, puis 15 minutes pour la deuxième moitié de mes traitements. J’en profitais pour papoter avec l’infirmière ou me reposer. Grâce à ce traitement, je n’ai eu aucune brulure ou plaie. Je suis vraiment reconnaissante d’avoir bénéficié de ces séances. - Maureen
Conclusion
La photobiomodulation (ou luminothérapie de basse intensité) est une approche complémentaire prometteuse pour améliorer la qualité de vie et soutenir la cicatrisation chez les patients atteints de cancer. Elle est considérée comme sûre et indolore, bien qu’elle ne remplace pas les traitements standards. En cas de doute, parlez-en à votre équipe médicale afin de voir si cette thérapie vous convient.
❕INFO Tu crains une mucite ? Parles en à ton oncologue car il connaît les traitements qui entraînent ces mucites et la photobiomodulation peut t’aider à l’éviter ou la guérir.
Cet article a été écrit en collaboration avec la PD Dr. Med. Evelyn Herrmann, Medecin-Cheffe, Radio-Oncologue et CEO au Centre de Radio-Oncologie de Bienne-Seeland Jura Bernois. Merci infiniment pour son aide précieuse dans l’écriture de cet article.
Note : Cet article a un but informatif et ne remplace en aucun cas un avis médical.
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